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Les JECO vues par la prépa ECT du Lycée La Martinière Duchère
29 octobre 2013

Quand le commerce mondial devient un jeu de piste...

 

Jeudi 15 Novembre 2013 à 17h, Théâtre des Célestins

Les intervenants :

  • Blandin Philipe est diplômé de l'ESSEC, et a également un DEA en science juridique. Sa carrière a débuté chez Cebal en tant que spécialiste dans le packaging. Ensuite il a poursuivit sa carrière chez EADS en France et en Allemagne au sein de la division Défense puis il a été en charge de l'audit des grands programmes de ce groupe (2005). Enfin, il a été responsable des deals à l'international dans le département M&A (2007) avant de rejoindre le groupe Mecachrome où il exerce la profession de directeur financier adjoint.

 

Durant la conférence il pourra nous éclairer sur le commerce mondial et notamment sur les deals internationaux dont il était responsable chez EADS.

  • Martine Durandest diplômé en Mathématiques, en statistiques et en économie de plusieurs universités. Elle a débuté sa carrière à l’OCDE (Organisation de coopérations et de développement économiques) où elle a occupé plusieurs postes tels qu’ économiste au département des affaires économiques, économiste principale à la tête de l'équipe responsable du suivi et des prévisions en matière de commerce extérieur des pays, responsable de la synthèse et de l'analyse des politiques économiques chez les pays membres de l'OCDE, mais aussi conseillère pour les questions de politiques macroéconomiques et structurelles puis Directrice adjointe du Cabinet du Secrétaire général de l'OCDE. Notons qu'elle a également assuré le secrétariat du G-10 en collaboration avec le FMI et la BRI.

 

Martine Durand a beaucoup travaillé dans le domaine de l'économie et notamment au niveau mondial ; étant statisticienne, elle analyse et observe le concret, c'est pourquoi elle pourra nous expliquer l'importance du commerce mondial, et l'impact qu'il a sur les économies de différents pays.

 

  • Michael Robertest coordinateur de l'aide au commerce (OMC)

 

Etant donné qu'il a un lien avec l'organisation mondiale du commerce il pourra nous expliquer comment ce dernier fonctionne, et quels sont ses rôles.

 

  • Farid Toubalest agrégé d'économie. Il est aujourd'hui professeur à l'ENS Cachan ainsi qu'a l'école d'économie de Paris en tant qu'associé. C’est aussi un conseiller scientifique au Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales. Auteur de nombreuses études sur les questions de l'organisation des entreprises multinationales, du commerce international et de l’intégration économique.

 

Farid Toubal est très intéressé par l'économie et le commerce sur le plan national, comme nous l'avons vu ci-dessus : il est auteur d'études concernant ces différents sujets c'est pourquoi il pourra nous donner son point de vue sur la question du commerce mondial et de la place qu'il occupe.

Mots clés et thèmes

Ce sujet amène à se poser plusieurs question : Qu’est ce que le commerce mondial ? Qu’est ce qu’un jeu de piste, et quel rapport entre ces deux concepts ?

                Le commerce mondial représente les échanges commerciaux (par le biais d’exportations et importations) entre les États. Ainsi, les notions de libre-échange et de protectionnisme (la mise ne place de barrières tarifaires ou non tarifaires) feront également partie du thème abordé. Lors de ces deux dernières décennies, on peut noter que la mondialisation et donc l’accroissement des échanges ont beaucoup augmenté. Cependant, depuis 2009, on constate un ralentissement du commerce international.

                Un jeu de piste peut se définir comme une démarche par tâtonnement. Cette dernière implique des incertitudes partagées par plusieurs acteurs de la scène internationale : les entreprises, les consommateurs et l’Etat. Tout d’abord, les entreprises se demandent où vont-elles produire, où vont-elles vendre : on ne parle plus de Division International du Travail (spécialisation de chaque pays dans la production de certains biens économiques, qu’ils échangent entre eux) mais de Division Internationale des Processus Productifs (le stade de processus de production se déroule dans un autre pays que celui où est assemblé le produit fin)i. L’incertitude des consommateurs se traduit, quant à elle, par la traçabilité des produits consommés (la traçabilité est la situation où l’on dispose de l’information nécessaire et suffisante pour connaître la composition d’un produit tout au long de ses chaines de production et de distribution : qu’est ce que je consomme, d’où cela vient, « Made in France » ?) ; la qualité devient donc est facteur important et le commerce mondial peut brouiller les pistes quant à une transparence de la qualité des produits. Tandis que de son côté, l’Etat se demande quelles réglementations appliquer puisque chaque produit n’émane plus d’un seul pays : il tente de mettre en place des traités, des accords multilatéraux et bilatéraux. L’OMC essaye de supprimer ces incertitudes.

Quelques articles de presse

  • Le commerce international ralentit lui aussi (10/09/13), Les Echos

-          La baisse de la croissance du commerce mondial émane de la croissance poussive des pays développés et le ralentissement économiques des pays émergents.

-          La croissance du commerce mondial a besoin « d’aide » pour se relancer : l’OMC essaye de faciliter les échanges commerciaux par le biais d’accord.

  • Comment la mondialisation défait la mondialisation (27/09/13), Les Echos

-          La mondialisation entraine la dé-mondialisation et donc un protectionnisme raisonné s’opère dans les pays développés.

  • « Made in the world », l’autre face du commerce mondial (Février 2013), Alternatives Economiques

-          La question est de savoir quel pays est capable de créer le plus de valeur, et de quelle manière faut-il calculer la contribution de chaque pays à la valeur (rôle de chacune des entreprises et pays dans le commerce mondial).

-          L’OMC et l’OCDE retravaillent les statistiques des échanges internationaux en se basant sur la valeur ajoutée par chaque pays exportateur.

-          Chaque pays est dépendant de la mondialisation : pour être un bon exportateur, il faut à la fois être un bon importateur et disposer d’une forte économie de services aux entreprises.

-          Il ne faut plus calculer la contribution de chaque pays par des données brutes telles que l’intensité des échanges et le solde commercial, mais par les valeurs ajoutées.

Quelques questions

Quel rôle joue les importations dans les exportations ?

Les pays réexportent presque toujours une partie de leurs importations et on remarque que certains plus que d'autres : par exemple les pays européens réexportent en moyenne 30 % de leurs importations (Grèce 28,3 % ; France 38 %). En 2009, les Etats Unis réexportaient 15,3 % de leurs importations, le Japon 22,1 % et la Chine 48,3 %. Mais les économies dépendantes des autres ne sont pas seulement les « grands » pays très développés, puisque la Suisse, l'Irlande et le Luxembourg restent trois grands ré-exportateurs, du fait que les entreprises de services financiers font fructifier partout dans le monde leurs capitaux reçus.

Quelle est la place du commerce mondial dans l'économie ?

Le commerce mondial est devenu incontournable pour les économies car l'essentiel de leurs biens et services sont exportés et/ou importés via des flux commerciaux internationaux. Les biens représentent environ 80 % des échanges mondiaux et les services environ 20 %, une part qui ne cesse d'accroître. En effet, il représente une part importante pour certains pays, comme pour le Royaume Uni (43%), les Etats Unis (39%), ou encore 24 % pour la France. Pour les pays émergents cela représente également une partie de leurs échanges : 15 % pour le Brésil et l'Afrique du Sud et 10 % pour la Chine.

Quel est le rôle de l'OMC sur le commerce mondial ?

L'OMC a été fondée le 1er janvier 1995. Cette organisation a pour principaux objectifs de privilégier les accords multilatéraux aux accords bilatéraux, de favoriser le libre-échange, et ainsi influencer les pays sur la baisse de leurs taxes douanières afin d'éviter les barrières à l'entrée. L'OMC règle également les conflits commerciaux entre les pays et dispose d'un organe spécifique : L'ORD (Organe de Règlement des Différends). L'OMC a aussi pour but de permettre aux pays d'échanger dans un environnement " stable ".

Nous pouvons aussi nous demander s’il est nécessaire de repenser l’origine des déséquilibres commerciaux et bilatéraux, ou encore quelles conséquences le commerce mondial a-t-il sur les politiques industrielles et commerciales ?

 

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